Mettre fin � l’impunit� autours des violences sexuelles

"Il ne peut y avoir aucune paix sans la paix pour les femmes".

Le 4e Sommet de la Conférence Internationale de la Région des Grands Lacs (CIRGL) a ouvert le 15 décembre 2011 à Kampala, en Ouganda, avec un appel aux États membres de légiférer contre les violences sexuelles et basées sur le Genre (VSBG) dans tous les secteurs de la société. Le sommet de deux jours a rassemblé des chefs d'Etat de la Zambie, du Kenya, de la Tanzanie, du Burundi ainsi que le Vice Président de la République du Soudan Sud. Le sommet a eu lieu sous le thème "ensemble pour prévenir, mettre fin à l'impunité et de prêter assistance aux victimes des violences sexuelles et basées sur le genre". La CIRGL a été créée en décembre 2006, principalement à assurer la sécurité, la paix et la stabilité dans la région.

Dans son discours lors de la conférence, la secrétaire général adjoint des Nations Unies, Mme Asha Rose Migiro a capturé l'essentiel de répondre aux droits de la femme au sein de la CIRGL en soulignant que: " il peut y avoir aucune paix (dans la région) sans la paix pour les femmes". Elle a assuré la réunion que les agences de l'ONU travaillent pour aider les États membres de la Région des Grands Lacs pour traiter les violences contre les femmes et/ou basées sur le genre.

La tolérance zéro aux crimes de violence sexuelle

ACORD était également présent lors du sommet en solidarité avec les 11 autres membres de la société civile et les organisations de droits des femmes. Les partenaires ont publié une déclaration forte exhortant les chefs d'États de la CIRGL pour être sur la première ligne de la lutte contre le violence sexuelle en Afrique. Les organisations de la société civile ont exhorté les chefs d'État à déclarer la tolérance zéro pour les crimes de violence sexuelle, allouer les fonds pour les programmes de prévention, institutionnaliser la police communautaire, établir une unite de surveillance régionale et indépendante, établir le fonds national de réparations pour les victimes de violences sexuelles et adopter un cadre complet de VSBG.

Le président sortant qui est aussi le président de la Zambie, m. Michael Sata, a signalé que la région a fait des progrès remarquables dans la paix, la stabilité et la démocratisation. Il a regretté de constater que la présence de certains groups de rebelles dans la région, comme du LRA en Ouganda et Al Shabaab qui continuent à commettre des atrocités telles que la violence sexuelle contre les mineurs, des viols et des enlèvements, demeurent une grande préoccupation. Il a exprimé son optimisme que les pays de la région des grands lacs continueront à surmonter ces défis en route de parvenir à la paix, la sécurité et la prospérité dans la région.

S'adressant à la conférence, le président de la Commission de l'union Africain, m. Jean Ping, a déclaré que l'Union africain était conscient des violences sexuelles et basées sur le genre, mais a assuré la réunion que la Commission a travaillé dur pour s'assurer que cela est éliminé dans des zones où les forces de l'UA travaillent sur le terrain.

Pendant le deuxième jour, dans un geste historique de solidarité, les chefs d'État ont signé une déclaration spécifiquement en soulignant la prévention des VSBG, mettant fin à l'impunité, apporter un soutien aux victimes et des survivants de VSBG et des résolutions générales touchant sur le renforcement des instruments, des protocoles et des mécanismes existants.

Pour l'effectivité de la loi

La lutte pour l'élimination de la violence fait aux femmes et aux filles continue encore, et certains des nouveaux défis qui ont émergé incluent, mais ne se limitent pas à la nature sous-régional des conflits, la propagation de ces conflits à travers les frontières, les réalités du trafic de personnes à travers des frontières poreuses et la particularité des États fragiles qui prête à les ouvrir à la manipulation. L'établissement de la CIRGL était une des réponses qui ont tenu compte de ces dynamiques. Les États membres ont ratifié le protocole sur la répression des violences sexuelles. Ils ont pu aller plus loin pour élaborer une loi modèle pour lutter contre la violence sexuelle dans toute la région des Grands Lacs.

ACORD a donné la priorité aux violences sexuelles dans les sociétés de conflit et de post-conflit, comme pilier de son engagement autour du thématique genre. L'objectif de cet accent est de faciliter le développement d'une culture de la justice entre les sexes et efficace dans les États qui sont, ou ont émergé de conflit. ACORD vise à faire ainsi en contestant l'impunité et veillant à ce que les auteurs de crimes sexuels font face à la loi lors de la restauration de la santé et les moyens de subsistance des survivants.


Déclaration signée par les Chefs d'Etat: anglais

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